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Jeux de Regards à la maison. Une collaboration entre l'enfant, la famille et l'école

  • Sidina
  • 22 août 2021
  • 5 min de lecture

Confinement oblige, les classes de Jeux de Regards ont continué en ligne d’avril à mai de cette année-ci pour quelques enfants de l’école maternelle Saint Joseph de Curepipe. Les cours se tenaient une fois par semaine en face à face entre l’enfant et l’intervenante.


Madison, Mary Grace, Alexis, Grace, Kaissy, Kyle, Misham, Aneisha, Shanvi et Gloriannah ont commencé le projet en janvier à l'école. 8 d'entre eux ont, par la suite, continué les cours en ligne.


Leurs mamans ne sont pas restées insensibles à cette expérience de ‘Jeux de Regards’ vécue à la maison à travers l’apprentissage de leurs enfants. Ravies et satisfaites de ce qu’elles ont vu et entendu, les mamans de Kaissy et Kyle témoignent :


La maman de la petite Kaissy lance avec enthousiasme : « Ma fille attendait impatiemment le cours. Elle était très motivée. J’ai constaté qu’elle s’est bien épanouie; elle est plus débrouillarde, plus autonome. Par exemple, elle allumait sa tablette d’elle-même pour les séances ». Jeux de Regards à la maison a été une collaboration familiale. Les deux premières semaines, la maman de Kaissy était présente et a été témoin de cet apprentissage. Lorsqu’elle a repris le travail, le petit frère, âgé de 9 ans, a été le guide. Il avait lui-même fait Jeux de Regards durant ses premières années à l’école primaire de Saint Esprit RCEA. La maman s’est donc assurée que tout était à leur disposition pour les ateliers. C’est une maman qui, dès le début, a répondu positivement au projet. Elle avait acheté le matériel ‘Jeux de Regards’ mis en vente l’année précédente. Cette démarche a d’ailleurs été bénéfique pour Kaissy qui s’est habituée à l’outil. Durant les classes en ligne, elle a créé un lien affectif avec les 6 amis virtuels du projet. C'est ce qui l'a motivée et lui a donné du plaisir dans son apprentissage. « Elle apprenait les chansons par cœur et demandait à être filmée pendant qu’elle les interprétait. Elle a aussi appris à écrire son nom de famille et a découvert la joie de dessiner. Elle dessine mieux qu’avant », nous partage cette maman, fière de sa fille.



La collaboration de la maman dans l’apprentissage de son enfant a également permis que cela marche. Elle était à l’écoute des consignes de Charlène, l’intervenante et a gardé l’esprit et le cœur ouverts à l’avancement du projet dans la vie de son enfant.

Elle termine son partage sur ces notes d’encouragement :



« L’enfant s’amuse. On a tendance à imposer notre façon de faire aux enfants. Mais durant ces classes de Jeux de Regards, j'ai constaté que mon enfant a pu faire des choix et que ses centres d’intérêt ont été pris en considération dans ces ateliers.

Par exemple, son dessin animé préféré est ‘Ladybug et Chat Noir’. Alors, Charlène adaptait les classes en fonction de ce qu’elle aime.

J’ai vu ma fille triste à la fin du projet. En tant que parent, je suis contente d’avoir vécu cette expérience. Si on me donne ce choix une fois de plus, je dirai ‘OUI’. Ma fille a pris du plaisir à apprendre et elle a progressé».

Ce n’est pas la maman du petit Kyle qui en dira le contraire. Elle avoue qu’elle a commencé l’année sur une note d’inquiétude à cause de la pandémie. Elle avait remarqué que son enfant n’était pas du tout motivé pour les devoirs à la maison, et elle appréhendait donc sa rentrée à l’école primaire.

Dès le début du projet, la maman est surprise: « Il y a eu un changement chez mon enfant. Il voulait désormais apprendre. Il était très motivé et intéressé par ses classes de Jeux de Regards ».


Pour sa rentrée en primaire, Kyle a fait des progrès. Il peut s'exprimer avec des phrases simples en langue française. De plus, il a pris du plaisir et s'est épanoui à travers les différentes techniques utilisées pour l'apprentissage: les jeux avec les lettres et la langue française, la peinture, les feutres et les crayons de couleur. Ses dessins ont été réalisés avec plus de précision au fil des séances.



Bien que ce fût qu’un fragment de l’apprentissage de ces enfants, Jeux de Regards a su sublimer ce pan de ciel trop souvent incrusté de nuages d’incertitude et d’appréhension de la part des parents. Cette pédagogie offre l’espoir d’une aube nouvelle dans l’éducation du petit mauricien.


Charlène, l’intervenante de ‘Jeux de Regards’, répond à quelques questions :

I. Est-ce que cette nouvelle expérience a été un challenge pour toi ?

« Au début, oui parce que c’était nouveau pour moi. J’ai pour habitude de créer le contact directement avec les enfants et le faire virtuellement me rendait quelque peu sceptique. Je me demandais si cela allait marcher. Mais, j’ai de suite été encouragée lorsque j’ai vu les enfants prendre beaucoup de plaisir à l’apprentissage. J’allais davantage vers l’enfant, j’établissais un contact et je m’adaptais à ses besoins. Par exemple, j’ai invité les enfants à amener un objet de leur choix avec eux pendant les séances. Cela les mettait à l’aise. Certains les gardaient tout au long, d’autres juste au début. J’ai vu les enfants joyeux malgré qu’on ne soit pas en classe ensemble.

L’apprentissage est allé au-delà de ce qui était prévu, parce que les enfants progressaient rapidement. Ils ont développé le langage en langue française et appris les lettres de l’alphabet. Ils reconnaissent les voyelles, écrivent leur prénom, leur nom de famille et différencient les deux. Au fur et à mesure des activités, ils gagnaient en estime de soi et en créativité.

L'apprentissage en ligne s'avère finalement être une réelle opportunité à considérer. Non seulement les parents ont plus de visibilité sur l'apprentissage de leurs enfants, mais ils peuvent aussi y participer. »

II. Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté au niveau personnel ?

« Au début du confinement, j’avoue que c’était un peu préoccupant de ne pas pouvoir socialiser. Mais, dès que les classes de ‘Jeux de Regards’ ont commencé en ligne, j’étais motivée et encouragée. C’était très enrichissant comme expérience. J’étais impatiente de voir chaque enfant et d'être témoin de leur progrès. Il y avait un attachement qui se créait. Les enfants, et même les parents, étaient tristes à la fin des ateliers. Rien ne remplace le contact physique. Cependant, j’ai remarqué que le lien, déjà créé en classe, reste intact. L’enfant était juste dans sa bulle avec moi le temps d’une séance. »

III. Qu’as-tu constaté de l’outil ‘Jeux de Regards’ dans cette nouvelle expérience ?

« L’outil a des éléments clés qui ont permis cet échange entre l’enfant et moi dans son apprentissage. Le concept et le contenu y ont contribué. L’approche joue aussi un grand rôle. Il faut s’adapter à l’enfant et lui donner une certaine liberté. Cela me rappelle un petit enfant qui ne sait pas lire et qui pourtant a choisi de me raconter une histoire, lorsque je lui ai donné le choix. Il a essayé cette nouvelle activité avec confiance. »


Un coin 'Jeux de Regards' aménagé dans l'école

Engagement de la directrice pour la continuité du programme


Madame Brigitte, la directrice de l’école maternelle Saint Joseph, nous livre ses impressions:


« Le dernier confinement nous a un peu pris au dépourvu et nous a laissé peu de temps pour nous ajuster. J’ai, moi-même, dû me réinventer. Je me suis mise à faire des vidéos informatives pour les parents, et éducatives pour les enfants. On avait commencé avec la lecture d’histoires aux enfants. Dans cette même optique, j’ai proposé à Charlène d’envisager que Jeux de Regards continue en ligne.

Certes, cela a été une nouvelle expérience pour nous. J’ai pu recueillir les impressions des parents aussi. Ils ont exprimé leur contentement et leur satisfaction, parce que leurs enfants avaient progressé. Il y avait des enfants timides qui ont été transformés non seulement académiquement mais aussi humainement.

Je suis très satisfaite. Ce projet a aidé les enfants à améliorer leur français. Certains sont même rentrés en primaire avant l’âge prévu. Heureusement que j’ai bien noté la façon de faire, les points clés de la pédagogie Jeux de Regards pour pouvoir la continuer au mieux après. »

Une fois de plus, nous retrouvons une directrice enchantée de ce choix d’apprentissage pour son école.


Krystel Joseph Duval

 
 
 

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